Technologies des vaccins à ARN – Nouvelles perspectives suite aux avancées post-Covid

La vaccination utilisant des acides nucléiques s’est accélérée, sous l’urgence de la pandémie Covid-19 et son acceptation par le grand public ¹, mais les efforts visant à développer des vaccins à ARNm, pour la prévention des tumeurs, notamment, avaient commencé dès le début des années 1990 ². Les Drs Katalin Karikó et Drew Weissman ont reçu le prix Nobel 2023 de physiologie ou médecine pour leurs découvertes concernant les modifications des bases nucléosidiques à l’origine du développement de vaccins à ARNm efficaces contre le Covid-19 ³. La technologie utilisant des acides nucléiques est devenue essentielle dans le domaine de la prévention, mais aussi dans le traitement de maladies infectieuses ou cancéreuses. Les vaccins à base d’acides nucléiques reposent principalement sur deux types de molécules : l’ADN et l’ARN messager (ARNm). Comme tout principe vaccinal recherchant une réponse immunitaire spécifique vis-à-vis de l’immunogène, cette vaccination doit entraîner la production de la protéine immunogène et stimuler la réponse immunitaire.

L’initiation du système immunitaire inné constitue une condition préalable à l’activation du système immunitaire déclenchant ultérieurement des réponses immunitaires adaptatives. Les difficultés les plus fréquemment rencontrées sont le franchissement de la barrière cellulaire par les acides nucléiques et la nécessité d’augmenter leur immunogénicité.