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N°622 Janvier - Février 2025

Santé et égalité, un combat indissociable

Cinquante ans plus tard, l’actualité du procès Mazan démontre que le combat pour la santé et le droit des femmes est loin d’être achevé. C’est pourquoi, en ce 16 janvier 2025, la Fédération Hospitalière de France a rassemblé de nombreuses personnalités engagées, vigies de la santé des femmes, pour construire, ensemble, des solutions durables et concrètes. « Quand comprendrons-nous collectivement que le corps des femmes n’appartient à personne, sinon à elles-mêmes ? » interroge le manifeste pour les droits des femmes en santé, signé par plusieurs centaines de personnalités, à l’occasion de cet évènement, et publié le 17 janvier dans le journal Le Monde.
Pour explorer ce qui se joue entre santé et droits, Anne Bouillon, avocate engagée pour l’égalité, Caroline Darian, fondatrice de l’association #MendorsPas, Sandrine Josso, députée engagée pour les droits des femmes et la santé publique, Isabelle Lonvis-Rome, magistrate et ancienne ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, et le Pr Bertrand Guidet, président du Comité éthique de la FHF, étaient réunis autour de Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF pour une table ronde dédiée à la soumission chimique, comme nouveau territoire de lutte. Les défis sont nombreux, de l’inéquité d’accès aux soins à la difficulté à faire émerger les problématiques spécifiques aux femmes et leur santé dans la sphère politique. Sans compter que le risque d’un recul des acquis est réel. Pour réaffirmer leurs droits en santé, les femmes ont donc besoin d’une reconnaissance juridique de leurs maux, de politiques de santé publique adaptées, de professionnels de santé formés, et de protocoles médicaux clairs et adaptés. L’hôpital a ici un rôle clé à jouer en tant que service public pivot pour repenser le parcours de soin et offrir un soutien global. Un combat qui suppose de changer les mentalités, de lutter contre les stéréotypes et de rester toujours en alerte sur la protection des droits. « La violence est sournoise, insidieuse. Nous devons aller plus loin pour les droits des femmes », a ainsi affirmé Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, dans son discours de clôture de la journée.

crédit Gilles Cohen

12/02/25