Financer la santé autrement – Enseignements internationaux et perspectives pour la France

Depuis les travaux de Porter et Teisberg en 2006¹, le VBHC s’est progressivement imposé comme un modèle clé pour optimiser la performance des systèmes de santé. Aux États-Unis, des institutions comme la Cleveland Clinic² ou la Mayo Clinic³ ont démontré l’impact du VBHC sur l’amélioration et l’optimisation des résultats de santé. Dans les soins primaires, des réseaux comme Oak Street Health ont structuré leur offre autour de ce modèle pour optimiser la coordination des soins⁴. En Europe, plusieurs pays ont intégré le VBHC à leur stratégie nationale. En Suède, le Karolinska Institute a mis en place des parcours de soins intégrés, évalués par des indicateurs cliniques et de qualité de vie⁵. Le Royaume-Uni a expérimenté des modèles de paiement à la performance⁶. Au-delà de l’Europe, l’Estonie⁷, l’Arabie Saoudite⁸ et Singapour intègrent le VBHC dans leurs réformes. En France, l’adoption du VBHC reste plutôt timide⁹. Toutefois, des établissements comme l’AP-HP et le CHU de Bordeaux appliquent progressivement ce modèle à l’arthroplastie du genou et au cancer du sein¹⁰. Ces initiatives reposent sur la standardisation des parcours de soins et l’évaluation des résultats à travers des indicateurs de qualité rapportés par les patients (PROMs). Un autre exemple notable est l’application du VBHC dans la chirurgie de la cataracte grâce à l’article 51 de la LFSS, qui permet d’expérimenter des modes de financement alternatifs¹¹.