La gentillesse, une vertu éthique essentielle du soignant ?
23.4.2020
L’éthique soignante, en tant qu’interrogation permanente sur les pratiques, constitue une résistance à toute dérive déshumanisante de la relation soignant/soigné, dans la situation de crise créée par l’irruption de la maladie. Respect, sollicitude, empathie, bienveillance, compassion, autant de qualités ou de notions éthiques habituellement mobilisées dans cette relation, dont on veut donc affirmer l’humanité autant que la rigueur technoscientifique. Chacune a sa grandeur, chacune également ses limites ou ses excès. Et si nous parlions aussi de la gentillesse, cette qualité parfois dépréciée, qui apporte cependant, lorsqu‘elle surgit au sein d’un échange marqué souvent par l’inquiétude ou l’angoisse, le réconfort d’une douceur, d’une détente ou d’un sourire. Dr Christian Tannier, Médecin neurologue Ancien président du comité d’éthique hospitalier du CH de Carcassonne Docteur en philosophie pratique de l’université de Paris-Est.