Quelle médecine face à la complexité ?
03.5.2016
L’évolution permanente des techniques et des spécialités médicales accompagne le développement des pathologies liées à l’avancée en âge. Il en résulte une multiplication des options thérapeutiques en phase avancée et un allongement des trajectoires de maladie. Les situations auxquelles les médecins doivent faire face et les décisions sont ardues. Quelle médecine promouvoir pour répondre à cette complexité grandissante ? Plus que l’Evidence Based Medicine dont les apports sont importants mais insuffisants, voire problématiques s’ils sont seuls pris en compte, nous pensons que des ressources concrètes pour des soins de qualité sont à rechercher du côté de la pratique clinique de terrain et de la réflexion éthique. Nous nous appuierons ici sur le cas exemplaire des accidents vasculaires cérébraux graves pour montrer comment l’exercice médical accompagne la polypathologie et le grand âge. Jean-Christophe Mino Médecin chercheur spécialiste de santé publique, Département universitaire « Éthique », faculté de médecine Pierre-et-Marie Curie (Paris 6). Sophie Crozier Neurologue et présidente de la commission éthique de la Société française neurovasculaire (SFNV), service des urgences cérébro-vasculaires de la Pitié-Salpêtrière/Département universitaire « Éthique », faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie (Paris 6). Emmanuel Fournier Professeur à la faculté Pierre-et-Marie-Curie (Paris 6), responsable du Département universitaire « Éthique ».